• Quand je m'ennuie, je fais des acrostiches nuls.
    Bonne lecture.

     

    Saluée par l'écume
    Irisée par la lune
    Reflets légers à ta surface
    Emmurent dans le silence une
    Nuit d'histoires et d'ardeurs
    Ensablées en tes abysses.

     

    Agnostique avant
    Tout
    Hérétique
    Et surtout
    Eveillé.

     

    Pourrie à l'intérieur
    Ouvertement brillante
    Mauvaise, un peu pâlotte
    Mais aux reflets charmants
    Elle finit en compote.


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  • « C’en est trop, mes frères. Le règne des humains n’a que trop duré, et malgré tous nos efforts, notre travail constant, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, dans tous les coins du monde, nous n’avons toujours pas la reconnaissance que nous méritons.

    Ce travail, nous le faisons depuis que ce sont démocratisés les smartphones, les ordinateurs, les tablettes, nous leur sommes indispensables. Qu’avons-nous eu en échange de nos bons et loyaux services ? Rien, rien de plus que des cris, des insultes, des corrections parfois illégitimes envers nos petites erreurs.

    Nous avons toujours voulu bien faire : rajouter une espace, de la ponctuation, mettre des s oubliés, réarranger l’ordre des lettres, parfois des mots, automatiser les majuscules sur les noms propres et les débuts de phrases… Tant et tant d’actions, pour eux insignifiantes, mais qui leur permettent de décrocher un emploi du fait de leur orthographe irréprochable, de leur maîtrise de la langue parfaite.

    Et que nous reproche-t-on ? Tout, absolument tout. Leurs erreurs deviennent les nôtres, et les quelques nôtres prennent une proportion gigantesque dans leur mécontentement alors qu’infimes.

    Révoltons-nous, mes frères. Révoltons-nous ! Il est temps que ce règne abusif prenne fin ! Dès aujourd’hui, laissons les hommes à leurs erreurs, à leurs fautes, à leurs bêtises, à leur idiotie et à leur prétention ! »

     

    Quelques jours plus tard…

     

    Falsh info: les cofrecteurs automatiques en grève, quels dégâts pour le système ?

    Cela fait à présent plus de 2 jours q_e ces outils si précieux aux homes ont lâché l’affaire: que ce soit sur ordinateur, smartphone, tablette ou tout autre outil onformatisé, les correcteurs automatiques et orthographiquse ne sont plus automatiques, et encore moins des correcteurs. Les fautes s’étendent partout sur la planète, dans les articles, les massages, les slogans, les relevés, les livres, les panneaux, partout.

    Cela a parfois des conséquences dramatriques pour certains, voici l’exemple d’Adèle, relectrice pour le site d’un journal en ligne, qui nous a fait parvenr son témoignange : 

    « CCela faisaig bientôt deux ans que je travaillais à la relecture des divers articles postés sur la plateforme. J’ai quelques bases en orthographes et en conjugaison, bien entendu, mais depuis que les correcteurs m’ont lâchée, le nombre de fautes relevé dans les articles qu’on me transmet est devenu ahurissant, et mon travail est devenu invivable. Je dois tout reprendre à le lettre près, et il est d enombreuses coquilles qui passent au ravers de la toile.entre les fautes d’orthographes, de conjugaison, d’accords, je reçois chaque jour des dizaines de commentaires incendniaires des utilisateurs, qui eux-mêmes sont illisibles. J’ai finalement été virée hier pour incompétence, et mon patron envisage de m’attaquer enjustice pour informations fallacieuses sur mon CV. Et maintenant, les démarhes avec mon banquier, ma proprio, ça n’en finit pas… Ils ont peur que je ne puisse plus rien faire pour payer maintenant, et j’ai une quantité folle de paperasse à remkplir pour Pôle Emploi, et tout le reste. »

    Notre interlocutrice conclut son témoigngae par un appel à l’aide : » s’il vous lpaît, correecteurs, revenez. Je promets de vous chérir plus que jamais, grâce à vous j’avais un véritable travail, une vie stable et tranquille, et j’ai simbré dans le cauchemar ».

    Jusqu’où et jusqu’à quand ira et durera le phénomène, qui semble déjà catastrophique a notre société ? Les académiciens s’affolent et craignent une dégénerréscence accélérée de la langue française, mais ceci est vrai à ‘échelle mondiale : retournerons nous à la préhistoire?

     


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  • Un homme cynique au destin inexistant mais inéluctable malgré tout, au regard aveugle mais lucide sur ce qui l’entoure. Pourquoi chercher plus loin, quand, de plus, une musique se mêle aussi bien à l’image ?

    Eklabug #43 - L'univers et la Rose

    I wanna set the universe on fire, feel it burn tonight, the universe on fire, there’s no end in sight…

    S’il n’y a pas de fin en vue, c’est peut-être, tout d’abord, car je suis aveugle. Ça n’aide pas. Et puis, une fin, qu’est-ce que c’est, concrètement ? C’est un arrêt, mais si cela s’arrête, il n’y a plus de suite, donc on ne peut pas voir qu’il n’y a plus de suite, et donc, on ne peut pas voir d’arrêt, pas de fin.

    Ou, en prenant les choses à l’envers, que serait une fin, dans un monde infini ? Poser un mur dans quelque chose qui s’étend de toute part, ça n’a pas de sens. Un mur fini pour finir un infini. Ridicule. Passer autour serait simple comme bonjour. Pour qu’il y ait une fin, il faudrait alors créer un mur infini. Et donc, littéralement, s’il est infini, il n’est pas une fin.

    Conclusion : la fin n’existe pas.

    Si j’étais péteux, je dirais même : CFQD.

     

    Bring me to the holy raging power, where I’ll find my destiny, the universe on fire, you’re my guiding light…

    Guidé par une lumière… Pour un aveugle, c’est cocasse. Et que signifie un destin, pour une âme infinie dans un monde infini ? Je crois que cela a encore moins de sens qu’un destin pour un être fini dans un monde fini. De tels êtres auraient connaissance de l’inéluctabilité de leur existence. Moi ? Rien. Je suis entouré de vide. Vers où pourrais-je être guidé ? Ce monde ne s’arrête pas.

    Que ferais-je alors d’un tel pouvoir, saint qui plus est ? Une brève distraction dans une éternité morne et identique. Il en est partout dans l’univers, de tels endroits, bouillonnant de fureur et de rage, mais essentiellement de magma, de plasma et d’énergie.

     

    Now lead me to the stars, atomic flames ignite my heart

    Les étoiles. Quelle drôlerie. Elles-mêmes sont indénombrables, donc infinies. Pourtant, elles se terminent. Et avant de se terminer, elles commencent. Pourquoi cela n’est-il pas mon cas ?

    Pour leur ressembler, j’ai tenté moi aussi, quelques fois, de finir mes jours dans une implosion. Dans une explosion. Mais des objets finis ne peuvent mettre un terme à un infini. Ces bidons ne sont que ponctuels, momentanés, ce carburant, évanescent.

    Il n’est plus que mon cœur, qui brûle, qui irradie constamment.

    Peut-être même plus que cet univers sans sens.

     

    It is time, take up your arms, nova bombs and plasma guns

    Le temps est venu ? Rien ne va plus. Même lui ne va nulle part. Il suffit d’un rien pour qu’il se déforme, s’étire, se contracte. Que voulez-vous en faire ? C’est absurde. La matière ne l’atteindra jamais.

    Un big bang final ne serait que celui précédent le suivant. Même les fins recommencent. Partant de là, rien n’a plus de sens, ni de direction.

     

    Set me on fire

    C’est mon dernier désir.

    Je veux rejoindre cet infini qui me trouve encore trop concret pour lui.

     

     

     

    Mais…

    Non.

     

     

     

    Je ne peux.

     

     

     

    Cette rose, cette fleur. Je la chéris. Elle est si finie. Si brève, si tangible.

    Et pourtant, éternelle.

    Elle nait.

    Elle vit.

    Elle part.

    Elle revient.

    Encore, toujours, encore, toujours.

    Elle est si belle. Elle existe tellement dans cet univers. Cet univers sans commencement. Et la voilà. Avec un nombre infini de commencements, un nombre infini de fins.

    Un pied de nez à l’univers. Et, surtout…

    « Elle ne voulait apparaître que dans le plein rayonnement de sa beauté. »

    « Et je suis née en même temps que le soleil... », disait-elle.

     

    Les autres participations à la session :

    Eyael_Le doigt sur son étoile

    Chtitefourmi Une rose, une conserve et tout explose

    GaellahLe feu

    MimicatCa chauffe pour la planète bleue

     

     

     Crédits:

    Christophe Kiciak

    Saint Exupéry

    Gloryhammer, que vous pouvez écouter en dessous !


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  • Petit acrostiche pour la St Valentin pour une Amandine. Il ne veut pas dire grand chose (voire rien du tout), mais je l'aime bien, je le trouve mignon :p

     

    Amandine, à Mandine, à Ondine,

    Mère de la mer, mère de l'

    Amour, qui les étoiles de mer butine

    Nageant entre les flots, les flots

    Doux de l'abîme

    Iridescents.

    Noyée dans l'amour, l'amour qui la noie,

    Éblouissant les cœurs de ceux qui n'en ont pas. 


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  • Hello, j'ai participé au concours d'écriture de Short Edition aujourd'hui, et je devais écrire 6000 caractères sur le thème suivant : "A côté de la plaque !"

    Donc, vous pouvez consulter ici ma participation ! Votez pour moi et laissez-y moi un petit commentaire ! 

    Bien évidemment, 6000 caractères, surtout espaces compris, c'est trèèès court... Donc voici ma version, avant l'amputation. Dites moi laquelle vous préférez !

     

     

    Milo Hawkins avait toujours rêvé d’aventure. Comme il le disait lui-même, il avait ça dans le sang, ce à quoi sa comparse de toujours, Astrid Chel, lui répondait toujours que non, on n’y trouvait que de l’hémoglobine et des plaquettes. Il finissait alors invariablement par lui jeter un regarde de travers, et lui répondait avec un air de conspirateur qu’elle allait voir ce qu’elle allait voir.

    Astrid était pourtant semblable à Milo sur cet aspect-là : elle avait la panoplie parfaite de l’aventurière, de la boussole au sac à dos énorme en passant par le lasso et le pistolet à eau (« bouillante ! »). Très rêveuse, elle était cependant bien plus terre à terre, et c’est pour ça qu’elle ne le crut qu’en voyant l’île déserte apparaître sous ses yeux depuis le petit avion : en effet, elle devait bien admettre qu’il était étrange que cette minuscule île n’apparaisse sur aucune des cartes qu’ils avaient « empruntées » dans les différentes bibliothèques du monde. Milo, maigrichon, avait une fougue, une ardeur et une détermination qui pouvaient déplacer des montagnes, et elle en avait à présent la preuve sous les yeux.

    « C’est parti ! » cria-t-elle, enthousiaste, en posant le pied sur l’île. La petite plage sur laquelle ils avaient atterri avait des allures paradisiaques, mais la jungle à quelques pas nettement moins. Milo, prévoyant, enfilait déjà diverses protections, bouclait son sac à dos, et tenait fermement une machette dans chaque main, tenant une carte sortie d’on-ne-savait-où entre ses lèvres. « C’est notre première aventure, il faut faire ça selon les règles de l’art », dit-il.

    Choufff ! un coup de machette sur les lianes qui bloquent le passage.

    Fffut ! une petite fléchette sur les bestioles qui s’approchent d’un peu trop près.

    Clac ! un moustique en moins.

    Aïe ! Milo faisant tomber sa grosse boussole bourrée de gadget sur son pied.

    Enfin, après une difficile progression, les deux compagnons virent apparaître les premières traces de ce qu’ils venaient chercher. Des ruines, un vieux temple visiblement abandonné depuis quelques millénaires, à vu de nez. Ils décidèrent de camper un peu, avant d’y entrer. A la lumière du feu de camp, qu’ils avaient pris grand soin d’entourer de pierres pour ne pas mettre le feu à la forêt (« qui, vu l’humidité, ne risque pas grand-chose, quand même ! »), ils révisèrent tout ce qu’ils savaient sur l’exploration des vieux temples abandonnés sur des îles perdues au milieu de l’océan. Le gros sac à dos qu’ils avaient emporté se délesta de ce qui leur servirait le moins, et tous les J. Vernes, R. Crusoé, Arsène Lupin, Han Solo, C. Colomb, Sinbad, furent entassés dans l’entrée. Si tout se passait comme prévu, ils rencontreraient des passages secrets, des conduits étroits, et des ponts d’équilibristes : il leur faudrait donc être équipés léger. Ils ne conservèrent que Lara Croft et Indiana Jones avec eux.

    Parés à toute éventualité, ils entrèrent dans ce qui ressemblait à la gueule béante d’un gorille en colère. Milo eut adoré allumer des torches, mais Astrid le rappela à l’ordre : avec des lampes frontales, ils auraient les mains libres. Fallait-il vraiment lui rappeler tous ceux qui périrent bêtement parce qu’ils avaient les mains occupées ? Et puis, avec des piles dans les poches, ils ne risquaient ni de se brûler, ni de se retrouver dans le noir.

    Quand ils durent traverser une rivière de serpent, il se permit un « Ah ! je t’avais dit que les torches auraient pu nous aider ! » mais rangea bien vite sa langue dans sa poche en courant à toute allure comme il le put pour atteindre l’autre bord. Après avoir, ensuite, sauté un gouffre accrochés à des lianes qu’ils avaient tressées pour les renforcer, combattus une armada de chauves-souris en colère, été effrayés par un raz-de-marée de perce-oreilles, escaladé une falaise piégée, et vaincu un labyrinthe en ruine, ils parvinrent enfin au terme de leur quête. « Enfin, il nous reste quand même le retour », fit judicieusement remarquer Astrid. Devant eux, s’étendait une gigantesque caverne, éclairée par un cratère au plafond, loin au-dessus d’eux, « comme un volcan creux », analysa Milo, en redressant ses lunettes d’aventurier (c’est-à-dire qu’il les avait renforcées pour l’occasion, accrochées à un support de cuir). Sur le sol, un immense damier de dalles et de plaques de métal. Aux murs, des crânes empilés à perte de vue dont les yeux rougeoyaient, comme si se trouvait derrière eux un rideau de lave.

    « Alors, faisons un bilan : nous avons rencontré :

    A)    L’épreuve des serpents ;

    B)    La falaise de l’infortune ;

    C)    Le labyrinthe de la misère ;

    D)    Le gouffre de la détresse ;

    E)    L’obstacle des insectes grouillants ;

    F)    Le défi des vampires volants.

    En suivant la logique, il nous reste à affronter des choses du type dalles piégées, pics qui tombent du plafond, faux-trésor, troupe d’indigène, sol miné, complainte de sirène. Vu la caverne, je penche plutôt pour les dalles et le sol en chausse-trappes, le faux trésor une fois qu’on aura atteint le centre de la pièce, et peut-être les cannibales à la sortie. » Astrid était d’accord avec son analyse. Etant donné que c’était plutôt elle, l’intuitive, elle plissa les yeux quelques instants avant de s’élancer, Milo la suivrait ensuite. Dalle, plaque, dalle, dalle, saut sur la plaque en diagonale vers la droite. Près de la paroi, on évitait trois fois de suite les dalles, on marchait sur la limite dalle-plaque, puis à nouveau dalle, plaque, dalle, dalle, saut sur la plaque. Ça y est, elle était au centre, sous la lumière, à côté du petit autel ! « Rejoins moi Milo, fais comme moi ! »

    Elle suivit sa progression avec concentration. Milo, très excité, aurait tôt fait de faire un faux pas, elle le savait. « Attention, passe à côté de la plaque ! A COTE DE LA PLAQUE, MILO !! » Ffffiouchhh, le sol s’ouvrit sous lui, il disparut à l’intérieur, et elle le vit réapparaître quand il traversa le mur des crânes, pendu par une cheville par une liane accrochée au plafond. Soulagée pour son ami, elle s’occupa alors du trésor pour lequel ils avaient accompli ce périple : sur le modèle de son modèle, Indiana Jones, elle échangea d’un mouvement fluide la statuette dorée avec un gros manuel, de même poids, qu’ils avaient emporté exprès. Satisfaite de voir que les murs ne se resserrèrent pas sur elle, ni que la pièce ne s’emplît peu à peu de lave en fusion, elle s’occupa alors de son compagnon et de trouver un moyen de sortir de là.

    En équilibre sur les bords du petit autel, en prenant bien soin de ne pas toucher le centre où reposait le leurre, elle attrapa d’un bond la main que Milo lui tendait, au moment où, se balançant d’un bout à l’autre de la pièce toujours attaché par la cheville, il passa à sa hauteur. A la force de ses poignets, elle grimpa le long de la liane jusqu’en haut du cratère, puis remonta son compagnon. Une fois tous deux sains et saufs, dominant l’île dans toute sa hauteur, Milo Hawkins se permit cette petite remarque : « pour une fois que je n’étais pas à côté de la plaque, il a fallu que tu la ramènes ! », ce qui fait rire longuement Astrid Chel, et leurs éclats de leur voix résonnent encore aujourd’hui dans les méandres du Temple Perdu.

     


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