• Titre ?


    C'est un premier jet, ce n'est pas encore parfait :)

     

    Une histoire qui m'est venue à l'idée un jour où j'ai failli me prendre un poteau dans la tête. Plus une autre petite idée qui me trottait depuis un bout de temps dans la tête mais sans attaches…

    J'espère que ça vous plaira :)

     

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        La première fois que ça m'est arrivé, je n'ai rien ressenti, à part un long frisson le long de ma colonne vertébrale. Perdue dans mes pensée, je n'avais pas vu le lampadaire apparaître devant moi au fur et à mesure que j'avançais, et je me le suis pris en pleine tête. Ou plutôt en plein corps, et je ne suis rendue compte de rien. Je pensais le frisson du au fait d'un petit courant d'air, mais mon corps c'est arrêté de lui même, s'étant rendu compte avant moi que quelque chose d'anormal se produisait. Je prenais ce chemin si souvent que j'aurais pu le prendre les yeux fermés, sans même rencontrer des personnes, celles-ci venant presque toujours aux même endroits aux mêmes heures. Je m'étais donc arrêtée de moi même juste après ce qui aurait du être l'emplacement d'un obstacle. Je me retournais, et me retrouvais le nez collée au long poteau de plastique du lampadaire, mes yeux arrondis par la stupeur tandis que j'essayais de comprendre ce qui venait de m'arriver. Me retournant à nouveau, j'observais que les deux amies avec qui je rentrais n'avaient rien remarqué. Heureusement pour moi, elles étaient trop absorbées par leur conversation, et n'avait pas fait attention à moi, elles avaient continué leur chemin sans prendre garde au fait que je m'étais arrêtée. Fouillant le reste des lieux du regard, je ne vis personne d'autre qui avait l'air d'avoir remarqué, mis à part un garçon de ma classe qui rentrait seul, les écouteurs dans les oreilles. Il s'était arrêté, et me regardais avec des yeux ronds, un air ahuri. Il n'avait pas remarqué qu'un de ses écouteurs était tombé de son oreille. Je lui jetais un regard, puis rattrapais en courant mes deux amies. L'une d'elles me jeta un rapide coup d'œil, venant de se rendre compte que je les avait brièvement quittées. Elle ne me posa pas de question et repris sa discussion là où elle l'avait laissé.

    Je rentrais chez moi dans un état second, refusant de me rendre à l'évidence. Qu'avait-il bien pu m'arriver ? Je n'avait tout de même pas pu… traverser ce poteau ? C'était impossible. Tout humain, scientifique et même les grands rêveurs pouvaient me le confirmer. Et pourtant… Arrivée chez moi, je trouvais la maison vide. Ma mère travaillait encore, et mon père m'avait laissé un petit mot à la porte disant qu'il était parti faire des courses et emmener ma petite sœur faire un tour. Mon frère était dans un lycée en internat où il faisait ses études, si bien que j'étais seule. Et c'était pour le mieux, je n'aurais pas à supporter les remarques débiles qu'il me lançait dès le samedi midi, quand il rentrait à la maison pour le weekend. Il était encore tôt, j'avais fini une heure en avance, étant donné de l'absence de mon professeur d'anglais. Je devais avoir environ une petite heure devant moi avant que mon père rentre, et deux avant que ce soit le tour de ma mère. Très bien, j'allais avoir champ libre pendant un petit bout de temps comme ça. Je récupérais la tablette de mon père qui trônait sur son bureau, et allais m'allonger sur mon lit pour pouvoir en disposer à ma guise. Je commençais par aller vérifier mes notifications sur les mille-et-un-jeux-et-autres-sites-et-forums auxquels j'étais inscrite, mais je n'y faisait pas tellement attention, mes pensées revenant naturellement autour de l'évènement d'un peu plus tôt. Reposant la tablette sur mon oreiller, je mettais mes mains en coupe sous mon menton, et regardais distraitement par la fenêtre de ma chambre. Les branches du grand saule pleureur du jardin ondulaient paresseusement sous le vent, mais je n'y prenais pas garde, j'étais bien trop occupée pour faire attention à ce spectacle qui, d'habitude, me calmait. Je reprenais la tablette et recomposais le code, puis allais sur internet, voir si il n'y avait pas des trucs à dénicher à propos de ce qui m'étais arrivé. Bien évidemment, je ne trouvais rien. Ce n'aurait pas été drôle sinon, c'est bien connu. Ne sachant pas quoi faire, j'allais remettre la tablette à sa place, puis mettait un peu de musique. J'étais tellement désœuvrée que je me mis à ranger ma chambre, chose que je ne faisais que très rarement, au grand désespoir de mes parents. En fait, je ne rangeais pas vraiment. J'avais essayé cette activité dans l'espoir de me changer les idées, mais une telle chose ne vous arrive pas souvent, si bien que j'étais tellement focalisée sur cet étrange événement que je prenais des objets pour les reposer un peu plus loin, ce qui en fin de comptes ne changeait rien à l'état initial de ma chambre. Je me rendais compte qu'on pouvait accéder un peu plus facilement à mon lit, mais pour mes parents ça resterait du bazar, il ne verrait pas la différence.

    Une demi-heure plus tard environ, mon père rentrait. Mon CD c'était arrêté quelques minutes avant à peine, et la maison me paraissait vide, comme à chaque fois que je n'entendais rien d'autre que les pépiements des oiseaux dehors. Entendre les braillements de ma sœur et le bruit de la poussette sur les graviers me rafraichit les idées, et je m'élançais dehors à la rencontre de mon père.

     

     


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