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    SALUT                                                                          HEY                                                         BONJOUR

     

     

    Bonjour à toi, qui viens visiter mon blog !

     

      (You want a battle ? Here's a war - Bullet for my Valentine)

    Alors :

    Celui-ci est uniquement consacré à mes écrits et mes dessins ou créations graphiques, les premiers dans la colonne de droite et les seconds, dans celle de gauche. Les "importants", ce sont les rubriques "indispensables" : comme c'est noté, les importants sont l'accueil, le règlement, le forum, les sondages

    Dans la partie "Textes", tu trouveras :

    • Mes histoires en fantasy

    • celles en policier et science-fiction

    • des nouvelles et autres

    • des [anciennes] pièces de théâtre
    • et mes [anciens] poèmes

    • des textes écrits dans le cadre des cours

    Dans la partie "Arts…", il y aura :

    • mes dessins

    • du bricolage
    • mes créations graphiques

    • des photos

    Voilà, donc maintenant je te souhaite une bonne visite ! N'oubliez pas de commenter, ça fait toujours plaisir :)

  • Rêve aux lucioles

    Ecrit dans le cadre du concours de CROUS, thème : Révolution

     

    1, 2, 3,

    L’soleil brûle nos pas.

    4, 5, 6,

    Depuis l’cataclysme.

    7, 8, 9,

    Notre sol est veuf.

    10.

    Trop de caprices,

    De cicatrices.

    Mais, peut-être, un ultime sacrifice…

    Non, 11 !

    Cessons ces mensonges.

     

    1, 2, 3

    Luce observe la paume de ses mains. Comme le reste de son corps, elle est brûlée. Brûlée par le soleil, par la chaleur, par le sable qui s’infiltre partout, par l’air toxique qu’elle respire. Elle remet le drap sur son visage, ses grosses lunettes en place, respire un grand coup, se relève et repart.

    Elle part comme ça, du haut de ses 12 ans, à la recherche des lucioles.

    « Rêve aux lucioles », lui a dit son père un jour. Lui-même, il l’avait lu quand il était jeune : la situation n’était pas si terrible, bien que déjà catastrophique, mais de maigres espoirs subsistaient.

    4, 5, 6

    A présent, le monde est un désert : un désert toxique, bouillant, radioactif. Tout est inondé, soit de sable, soit d’eau. Des ruines et des carcasses couvrent l’horizon, à perte de vue.

    Luce a 12 ans : elle sait que tout va mal, elle est née dans la catastrophe. Mais Luce a 12 ans, elle est elle-même un miracle. Alors, elle croit à d’autres miracles. Luce a écouté les rapports de sa mère, tous les soirs, elle l’entend parler avec d’autres scientifiques, des gens puissants, des gens intelligents. Elle ne sait pas trop ce qu’ils font, mais elle les entend parler de température, de mesures drastiques, de pollution, de changements, de solutions, mais surtout de problèmes, de difficultés, de complications, de crises, de dangers.

    Mais de ces discussions est née une idée entre toutes ces grandes personnes intelligentes, Luce les a entendues : pour sauver ce qui pouvait encore l’être, le clonage s’est énormément développé. Alors, en trouvant des êtres à cloner, on pourrait… peut-être… essayer de relancer quelque chose. A petite échelle, à minuscule échelle, oui, mais au moins, une petite oasis dans ce monde, qui serait la porte ouverte à d’autres.

    Alors, Luce est partie à la recherche des lucioles. C’est son papa qui lui a dit :

    « Luce, ma petite luciole, mon petit papillon, n’oublie jamais, et rêve aux lucioles. Rêve, d’abord, car nous vivons dans un cauchemar. Les lucioles, il n’y en a presque plus, mais elles existent encore. Les lucioles, comme toi, représentent la lumière, mais pas de la lumière brûlante qui fait mal comme celle du soleil, non : une lumière discrète, apaisante, légère. Rêve aux lucioles, ma puce, et révolutionne le monde. »

    Luce n’était pas sûre de tout comprendre : « révolutionne », c’est un bien grand mot pour une si petite fille. Mais dans ce mot, elle entend « solutionne », elle entend « rêve », mais surtout, elle entend son prénom, « Luce », que ses parents lui murmurent si doucement à l’oreille, tous les soirs.

    Alors, Luce est partie à la recherche des lucioles, pour révolutionner, quoi que cela veuille dire. Elle a entendu Maman parler avec les scientifiques : l’idée est bonne, presque révolutionnaire, mais une telle expédition serait coûteuse, trop coûteuse.

    Luce sait que sa propre vie est coûteuse, même si elle ne sait pas trop ce que cela veut dire. Il y a plein de choses que Luce ne sait pas, que ses parents ne lui expliquent pas. Ils la regardent souvent avec cet air triste, comme si elle était encore plus condamnée qu’eux.

    7, 8, 9

    Alors, Luce est partie. Elle a pris le petit ULM qu’elle avait découvert avec son papa, un an plus tôt. Il lui a appris que lui aussi, il s’appelle Luciole : c’est un Colomban MC-30, très vieux, mais elle n’aime pas ce nom, il est trop scientifique. Les scientifiques sont trop intelligents, et tout est compliqué et triste avec eux. Ils trouvent plus de problèmes que de solutions, de révolutions, ou peu importe, c’est la même chose. Son papa lui a appris à voler avec, et il disait en riant « c’est ma Luciole dans un Luciole ». Du coup, Luce est partie hors de la petite vallée où ils survivent tant bien que mal. Elle a entendu parler d’une forêt, pas très loin, enfin, elle croit que c’est pas très loin, et donc elle a pris le luciole, son sac à dos, et tout plein de bocaux en verre, pour ramener des lucioles à sa maman.

    Mais pas que des lucioles, elle les a bien entendus, les scientifiques : il faut des abeilles, des papillons, des mouches, des araignées… elle a un peu peur des araignées, elle a vu des photos, avec tous leurs yeux, et leurs pattes, on dirait des monstres. Mais sa maman l’a rassurée : elles sont plus petites que son petit doigt, alors elle ne risque rien.

    Luce est en route. Elle est partie depuis quelques jours déjà, elle tourne dans le ciel. Normalement, elle a prévu assez pour le retour.

    Alors, la forêt apparaît en face d’elle. Enfin ! Elle atterrit, elle pose le pied au sol, tape la main d’Oscar, son doudou, et crie « Révolution ! » avec un grand sourire. Puis, elle tousse. Elle remet son drap en place sur son visage. Elle ne comprend pas pourquoi tous les scientifiques ne sont pas venus plus tôt à la forêt, c’est pas si loin, et puis, depuis le ciel, on la voit de loin, quand même.

    La forêt fait un peu peur. A l’entrée, où elle se trouve, les arbres sont tout petits, tout gris, et n’ont presque pas de feuilles. Pour ne pas se perdre, elle fait comme son père lui a raconté dans une histoire, une histoire très ancienne, elle accroche un bout de ficelle à son Luciole, l’autre à sa ceinture, et elle se sent comme Ariane dans l’histoire. Elle a mis ses bocaux et de l’eau dans son gros sac à dos, ça y est, elle est prête. La forêt lui fait un peu peur : d’abord, elle a l’air mort, et après, elle a l’air sombre. Mais elle sent qu’il y fait un peu plus frais, et ça la rassure, parce que chez elle aussi, il fait un peu plus frais que dehors.

    Alors, Luce entre dans la forêt. Elle a vu les photos dans les vieux livres, elle sait que les lucioles, les papillons, tout ça, on les trouve dans la nature, et la forêt, c’est comme la nature, enfin, elle croit.

    La forêt n’avait pas l’air très grande, depuis le ciel, mais en fait, ça fait déjà longtemps qu’elle est dedans. Heureusement qu’elle a beaucoup de fils, elle ne va pas se perdre, et puis, elle essaie d’aller toujours tout droit, et elle a même pris sa boussole au cas-où, même si sa maman lui a expliqué quelque chose de compliqué, que les boussoles ne servaient plus vraiment, puisque les pôles magnétiques s’inversaient ou un truc comme ça.

    Il fait vraiment frais dans la forêt, presque froid. Et puis, il fait un peu bizarre, comme quand elle est près de la mer, mais en moins lourd et plus collant, il fait… humide.

    Luce enlève le drap sur son visage, pour mieux respirer. De toutes façons, il n’y a pas de sable ici, donc pas de risque d’en avoir dans le nez. Elle entend mieux, maintenant. Elle est entourée par tout plein de petits bruits, qu’elle ne connaît pas. Il fait encore clair, mais pour mieux voir, elle allume sa lampe de poche. Elle a vraiment l’impression d’être une aventurière, comme ça. Elle marche encore un peu, puis enfin, dans le faisceau de sa lampe, elle voit quelque chose.

    C’est vraiment très gros pour un insecte, ça a de gros yeux, une couleur bizarre, des pattes arrière très longues, et de longs doigts. Ça la regarde bizarrement, puis finalement, ça fait « coââââ ». Luce est surprise, et elle crie : la petite bête fait alors un grand bond, et sort de son champ de vision. Elle la suit du regard, et elle lève les yeux sur une sorte de petit nuage bourdonnant, elle s’approche, et… des mouches ! tout plein de petites mouches ! Elle attrape son premier bocal, et arrive assez facilement à en faire rentrer dedans. Pas très loin des mouches, elle trouve autre chose, et, avec nettement moins d’enthousiasme et de simplicité, elle les met dans ses bocaux : les araignées, qui sont, en plus, beaucoup plus grosses que ce que sa maman lui a dit… Elle ne peut pas s’être trompée, alors Luce suppose qu’elle lui a menti pour la rassurer et qu’elle ait moins peur, car c’est ce que font les mamans.

    Luce ne sait pas trop combien de temps elle est restée dans la forêt, car elle ne voit vraiment trop la lumière brûlante du soleil, dans cet endroit si sombre, humide, et, malgré tout… inquiétant. Elle ne sait pas trop à quoi serviront toutes les bestioles qu’elle ramasse, mais elle a compris que révolutionner, c’était important pour les sauver. Elle espère quand même que quand tout sera solutionné et révolutionné, ce ne sera pas partout comme dans la forêt, car ça fait peur, même si ça brûle moins que le soleil et que ça irrite moins que le sable.

    Plusieurs fois, elle revient sur ses pas quand le fil devient trop court, et repart ensuite dans une autre direction.

    Elle a finalement rempli tous ses bocaux : elle ne connait pas le nom de tout ce qu’elle a trouvé, mais elle est prête pour la révolution, elle en est sûre. Dans le plus petit bocal, qu’elle a mis dans la poche près de son cœur, elle a mis une luciole, et elle l’a appelée Mina. Elle a aussi mis d’autres choses, des plantes, même si elle ne sait pas si ça sera utile, mais elle s’est dit que c’était vraiment joli et qu’elle les offrirait à sa maman. Comme elles poussaient dans le sol, qui n’était pas de sable mais de la vraie terre et de la vraie boue, elle en a laissé un peu dans le fond pour que les plantes puissent voyager avec leurs affaires, comme elle.

    Ensuite, Luce rejoint le Luciole. Une fois dans le petit abri du cockpit, elle picore un peu de ce qu’elle s’est emporté à manger. Elle range bien précieusement tous ses bocaux, elle les empile un peu comme le sont les briques qui tiennent les murs de chez elle. Elle se repose, puis repart ; ça fait longtemps qu’elle est partie, et même si elle a laissé un mot à sa maman, ses parents doivent s’inquiéter.

    Alors, Luce repart. L’ULM est lourd, mais il tiendra jusqu’à son arrivée : elle n’a pas le choix.

    Alors, Luce s’envole. Elle retourne dans le ciel, comme à l’aller, et quelques jours encore, elle poursuit son trajet. Elle ne s’arrête que quand il fait vraiment trop chaud, sous le soleil brûlant. Elle y est presque. Une journée, peut-être, pas davantage, elle en est sûre.

    Mais, soudain, quand un coup de vent renverse son petit Luciole. Les bocaux valdinguent dans l’habitable, et l’un d’entre eux la tape à la tête.

    10. 

    Alors, le Luciole tombe. Il tourne et pique vers le sol, comme une samare l’aurait été, bien plus tôt, poussée par le vent.

    Cela fait déjà plusieurs jours qu’elle est partie, et cela en fait autant qu’ils la cherchent. Enfin, l’un d’entre eux aperçoit le petit avion qui arrive vers eux. Le soulagement est immense, mais vite remplacé par la panique et l’effroi quand ils le voient se retourner et basculer, sans se redresser.

    11.

    Ils accourent. Ils ne comprennent pas : mais pourquoi la petite Luce est-elle partie si loin, puis revenue ?  Et pourquoi ces bocaux innombrables ? Tous s’interrogent, tous s’inquiètent. Quelle folie lui est passée par la tête ? Mais les parents de Luce, arrivés à leur tour, ont déjà compris.

    A l’inverse des grands, la petite Luce a décidé, comme on le lui a toujours dit sans y croire, de rêver aux lucioles, et alors, elle l’a fait.

     

    L’histoire pourrait s’arrêter là : la maman de Luce est une scientifique, oui, mais elle n’a pas tout ce qui faut, pour créer cette petite oasis révolutionnaire. Très touchée par le geste de sa fille, elle n’a rien pu en faire.

    12… Enfin le monde bouge.

    Mais les histoires avec des ailes vont plus vite que les espoirs sans. Elles vont plus loin que les lucioles, et bientôt, celle de Luce s’envole. Elle s’envole, elle file, elle tourne autour du monde. Et c’est un véritable tourbillon, qui, aussitôt, crie : « Révolution ! ».

    Alors, les hommes révolutionnent, alors, les hommes rêvent aux lucioles. Ils s’emparent de vieux rêves, ils réveillent le passé. Ils partent, avec l’ardeur de l’espoir plutôt que celle du désespoir, ils partent à la recherche de ce qui peut être sauvé ; et des petites oasis, ils en trouvent déjà, des toutes prêtes, parfois tout près. Ils retournent sur leurs pas, retrouvent les vieux outils et les techniques d’autrefois.

    Ce n’est pas la révolution dont ils rêvaient, ce n’est pas un brusque renversement dans les choses du monde.

    C’est un retour.             
    Un nouveau tour.          
    Une ré-évolution.          
    Une vraie révolution.

    Celle de l’astre qui retourne au même point.

    Le rêve de Luce a fait sa révolution autour de la terre. La Terre a fait sa révolution pour revenir, à son tour, au point initial. Elle a repris une nouvelle évolution.


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  • Silence.

    Silence des pas sur le sable, crissement des pieds qui s’enfoncent.

    Chuchotements et soupirs des vagues qui lèchent le rivage, respirent toutes ensembles à l’unisson.

    Silence du vent qui soulève les feuilles, se secoue les branches.

    Insinuations éphémères des soupiraux au sol.

    Semelles caressant le ciment dont la chaleur s’élève.

    Chaussures frottant toutes ces histoires essuyées.

    Silence des jambes qui avancent, soulignant la sérénité d’un cimetière abandonné.

    Souffle s’échappant de lèvres souffrantes.

    Un son sinueux s’enfuit vers des cieux démunis.

    Toutes les sciences avancent sans un bruit.

    Une expérience n’est rien d’autre qu’une impulsion d’espérance.

    Silence.

    Silence des ailes flottant sur les airs, silence des cris lâchés dans le désert.

    Battements essoufflés, laissent place au signal désolé.

    Cheminement vers des hauteurs esseulées.  

    Se jeter dans le vide depuis ce promontoire, et chuter, chuter, ne plus entendre ces histoires.

    Silence de la main rassurante, réchauffante, réconfortante de la mer.

    Silence.

    Silence des abysses, habitées par l’hiver.

    Hallucinations assommantes.


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  • Je suis une feuille.

    J'en ai vu passer, des choses.

    Je fus d'abord un arbre, avant, une graine, et encore avant, un autre arbre.

    Et bien avant ça, comme tout le vivant de cette planète, j'étais une étoile, j'étais l'univers. Un univers entier, plein d'une harmonie violente, tantôt glaciale ou bouillonnante, tantôt abyssale ou exubérante.

    Mais aujourd'hui, je suis une feuille. Oui, "aujourd'hui", car le temps passe et je le sais. Je suis le témoin de chaque nouvelle journée, je suis la mémoire que chaque journée passée. À chaque instant, des milliers de plumes me donnent vie, à la manière des oiseaux qui s'établissaient sur mes branches, les hommes instaurent leurs existences sur mes pages.

    J'en vois, des choses.

    Ce qu'on m'écrit le plus, ce sont des connaissances : je redécouvre à chaque instant les mathématiques, l'histoire, la chimie, la philosophie. Mais ce que je préfère, ce sont les balbutiements scripturaux des apprentis de l'écriture. Avec eux, je redécouvre à chaque instant quelle merveille c'est d'avoir un langage, et de pouvoir, par des symboles, dessiner des sons. Plus que des sons, des pensées entières, des réflexions poussées, et puis juste, simplement, des extraits de vie, des histoires drôles, des histoires tristes, des histoires chaudes, des histoires chics, des histoires...

    Des histoires.

    J'avais un univers, j'en ai aujourd'hui des milliers. Dans ces histoires, ces mythes, ces chansons de gestes, ces légendes, ces récits...

    Tous ces mots que l'on gratte sur ma peau, ils sont autant de portes vers des mondes chaotiques, fantastiques, lubriques, historiques, scientifiques, fantasmagoriques, platoniques, idylliques, horrifiques, épiques, machiavéliques, sadiques, extatiques, statiques, mirifiques, philosophiques, spasmodiques, politiques, héroïques, anthropiques, tragiques, critiques, hippiques, hyperboliques, sporadiques, dramatiques, comiques, elliptiques, oniriques, ironiques, liturgiques, magnifiques, iques, iques...

    Voyez : par des mots sans sens et sans suite, sans logique et sans malice, sans tambour ni trompette, et surtout sans prétention aucune, à mon tour je fais naître des couleurs, des images, des ardeurs.

    Mais c'est à vous que je dois tout, je ne fais que jongler avec des lettres, des sons, des mots. Je n'aurais pas le courage ou la force comme vous, de créer du tout au tout tant et tant d'échappatoires, d'observatoires, ou d'isoloirs.

    Je suis plutôt, moi-même ... Un mouroir.

    Un mouroir, un miroir dans un boudoir éclairé par des bougeoirs où se laissent choir les histoires obscurcies par le noir, oubliées des mémoires, isolées, sans plus y croire.

    Un son.

    Mille mots

    Un seul jeu, que chacun interprète comme il le veut.

    Regardez : d'une feuille, je suis devenue un jaguar dogmatique, un parloir empirique, un mouchoir...

    En fuite.

    En fuite, toujours.

    Combien de fois n'ai-je pas fini en boule ?

    Les réussites aussi bien que les échecs, et surtout, le reste. Le plus souvent, mes vies s'achèvent au fond de tiroirs, pleins de poussière. Heureusement que les mots, eux, ne partent pas. Tant de passages vers d'autres tiroirs, d'autres placards, d'autres mondes plus ou moins lointains, plus ou moins distrayant, plus ou moins effrayant.

    Factures téléphoniques.

    Brouillons de dissertations.

    Lettres d'amour.

    Diplômes.

    Constats d'accidents.

    Et puis...

    Poèmes.
    Idées.

    Ratures et        
    Autres tournures.

    Farces.

    Cartes.

    Acrostiches et

    Textes pastiches.

    Gribouillis.

    Plans.

    Fouillis.

    Des blancs, aussi.

     

    Mais surtout... :

    Des rêves.

    Des rêves infinis.


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  • Inspiration, peux-tu venir s’il te plaît ? Juste pour une petite histoire. Je voudrais juste un brin d’imagination. Tu me vois peut-être, je suis assise, sans doute avec un air bête. Je voudrais bien m’occuper, tu sais. Je n’ai pas beaucoup de prétention. Je veux juste te raconter. Si tu le veux bien, hein. Pas grand-chose, deux ou trois idées me suffiront. Je les assemblerai, et, pendant quelques instants je me bâtirai un petit monde, un petit univers. Tout, tout petit, vraiment, je t’assure. Je souhaite juste me distraire, et m’en aller plus loin que ce train. Pas forcément très loin tu sais, juste au-dessus, ou même pourquoi, juste à gauche de ma fenêtre. Je me verrai de l’extérieur, comme ça. Je pourrais voir les gens, ceux qui dorment, ceux qui lisent, ceux qui rigolent, ceux qui cogitent. Ce n’est pas grand-chose, et ça ne demande même pas d’imagination. Juste une suffisamment grande inspiration pour décoller à côté de ma fenêtre. L’autre jour comme ça, pas très loin de moi, j’ai observé les gens. Il y avait cette fille, par exemple. Puisque tu n’étais pas là pour me pousser, je l’ai laissée repartir. On se serait sans doute bien entendues, pourtant. J’aimais sa manière d’être, de s’occuper. Elle était toute seule dans son train, comme moi, à ne pas vraiment savoir quoi faire. Peut-être que tu étais dans sa tête, ce jour-là, d’ailleurs. Ce qui expliquerait pourquoi tu m’as délaissée. A cause de toi, j’ai été obligée d’observer, de l’intérieur.

    S’il te plaît, cette année, reste près de moi. Je ne veux pas être toute seule. Et puis, je vais avoir besoin de ton aide, souvent, le soir, sur des devoirs. Je ne veux pas que tu t’ennuies. Et, tu te rappelles, cet univers ? Celui que j’ai inventé. On ne va pas le laisser tomber, dis ? S’il te plaît, s’il te plaît, reste avec moi !  Je ne veux pas que vous preniez la poussière, toi et lui. Quand tu es là, il grandit, et quand il grandit, tu resplendis. Il ne faut pas gâcher une telle alchimie, tu ne penses pas ?

    Alors s’il te plaît, reste près de moi.


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  • « C’en est trop, mes frères. Le règne des humains n’a que trop duré, et malgré tous nos efforts, notre travail constant, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, dans tous les coins du monde, nous n’avons toujours pas la reconnaissance que nous méritons.

    Ce travail, nous le faisons depuis que ce sont démocratisés les smartphones, les ordinateurs, les tablettes, nous leur sommes indispensables. Qu’avons-nous eu en échange de nos bons et loyaux services ? Rien, rien de plus que des cris, des insultes, des corrections parfois illégitimes envers nos petites erreurs.

    Nous avons toujours voulu bien faire : rajouter une espace, de la ponctuation, mettre des s oubliés, réarranger l’ordre des lettres, parfois des mots, automatiser les majuscules sur les noms propres et les débuts de phrases… Tant et tant d’actions, pour eux insignifiantes, mais qui leur permettent de décrocher un emploi du fait de leur orthographe irréprochable, de leur maîtrise de la langue parfaite.

    Et que nous reproche-t-on ? Tout, absolument tout. Leurs erreurs deviennent les nôtres, et les quelques nôtres prennent une proportion gigantesque dans leur mécontentement alors qu’infimes.

    Révoltons-nous, mes frères. Révoltons-nous ! Il est temps que ce règne abusif prenne fin ! Dès aujourd’hui, laissons les hommes à leurs erreurs, à leurs fautes, à leurs bêtises, à leur idiotie et à leur prétention ! »

     

    Quelques jours plus tard…

     

    Falsh info: les cofrecteurs automatiques en grève, quels dégâts pour le système ?

    Cela fait à présent plus de 2 jours q_e ces outils si précieux aux homes ont lâché l’affaire: que ce soit sur ordinateur, smartphone, tablette ou tout autre outil onformatisé, les correcteurs automatiques et orthographiquse ne sont plus automatiques, et encore moins des correcteurs. Les fautes s’étendent partout sur la planète, dans les articles, les massages, les slogans, les relevés, les livres, les panneaux, partout.

    Cela a parfois des conséquences dramatriques pour certains, voici l’exemple d’Adèle, relectrice pour le site d’un journal en ligne, qui nous a fait parvenr son témoignange : 

    « CCela faisaig bientôt deux ans que je travaillais à la relecture des divers articles postés sur la plateforme. J’ai quelques bases en orthographes et en conjugaison, bien entendu, mais depuis que les correcteurs m’ont lâchée, le nombre de fautes relevé dans les articles qu’on me transmet est devenu ahurissant, et mon travail est devenu invivable. Je dois tout reprendre à le lettre près, et il est d enombreuses coquilles qui passent au ravers de la toile.entre les fautes d’orthographes, de conjugaison, d’accords, je reçois chaque jour des dizaines de commentaires incendniaires des utilisateurs, qui eux-mêmes sont illisibles. J’ai finalement été virée hier pour incompétence, et mon patron envisage de m’attaquer enjustice pour informations fallacieuses sur mon CV. Et maintenant, les démarhes avec mon banquier, ma proprio, ça n’en finit pas… Ils ont peur que je ne puisse plus rien faire pour payer maintenant, et j’ai une quantité folle de paperasse à remkplir pour Pôle Emploi, et tout le reste. »

    Notre interlocutrice conclut son témoigngae par un appel à l’aide : » s’il vous lpaît, correecteurs, revenez. Je promets de vous chérir plus que jamais, grâce à vous j’avais un véritable travail, une vie stable et tranquille, et j’ai simbré dans le cauchemar ».

    Jusqu’où et jusqu’à quand ira et durera le phénomène, qui semble déjà catastrophique a notre société ? Les académiciens s’affolent et craignent une dégénerréscence accélérée de la langue française, mais ceci est vrai à ‘échelle mondiale : retournerons nous à la préhistoire?

     


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